Un Monsieur très vieux avec des Ailes immenses ; La Mer du Temps perdu ; Le Noyé le plus beau du Monde... Dans L'Incroyable et triste Histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique, Gabriel Garcia Marquez multiplie les titres suberbes et franchement, un bon livre commence par un bon titre. Un bon titre, et le voyage commence déjà. Regardez le nom des bateau : un "Vers le soleil" sur le flanc d'un radeau en rade emportera plus loin les rêves du promeneur au quai que tous les First en plastique. Un roman : pareil. Puissance d'évocation, puis sens des vocations.
Ok, "Les Poneys sauvages", ça sonne Cartland au pas de course et pourtant quel chef d'oeuvre, alors qu'Atlantique Sud me fait rêver alors que quel océan de déception. Toujours est-il que si un écrivain parvient à emmener loin en une crème de mots sur carton, pardon : mais quelle promesse, mazette. Un titre, et c'est dingue comme on peut partir loin. Un titre de transport, en somme. Voyageurs, vos papiers ! Un simple titre...
Quel est le Top 3 de vos 10 titres préférés ? Vos cartes postales préférées, ces livres achetés rien que pour leur titre (quel fin bonheur !), dont la promesse jamais consommée vous rappelle l'élégance indolente des billets open qu'on s'offre et qu'on perd "par hasard". Vos talons célestes, votre passeport idéal tamponné de grâces romanesques. Un regard sur la tranche et hop ! vous voici ailleurs.
Mon Top 3 dans le désordre :
- La Ballade de la Mer Salée (et quasiment tous les titres de Corto Maltese. Hugo Pratt en écusson ci-dessous)
- Un Soir, à Londres (Michel Mohrt, un régal en quelques mots)
- Juste avant la Nuit (Pierre Charras, pure merveille)
- Bagages pour Vancouver (Michel Déon. Je reconnais qu'un titre comportant le mot "Bagage" triche un peu)
- Les Paradisiaques (Pascal Quignard, d'ailleurs Les Royaumes Oubliés, quel titre aussi)
- Mémoires sauvés du vent (Richard Brautigan, pour un livre qui à mes yeux dépasse L'Attrape-Coeur et La Vie devant soi)
- Le Livre de Sable (Jorge Luis Borges)
- Accessible à certaine Mélancolie (Patrick Besson, même remarque pour "Mélancolie" que pour "Bagage")
... 8 déjà, parmi tant d'autres, sauvés des milliers d'autres qui sonnent plat. Et vous ?
Monday, June 11, 2007
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1 comment:
quand même, je suis obligé de citer "l'insoutenable légèreté de l'être" de kundera et la série "sexus", "plexus" et "nexus" d'henri miller
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