Je jette l'éponge page 340. 50 avant la fin. Tant pis pour Tillinac et surtout pour moi.
Bah, ça arrive. "Je nous revois..." radote, tourne en rond, et ne se résoud jamais. 390 pages pour ça, ça laisse le goût de l'erreur. Je suis trop loin de "En désespoir de causes" ou même de "L'été anglais".
Pour bien finir j'ai lu le dernier paragraphe et oui, vraiment, il valait mieux en rester là, depuis un moment même.
J'ai aimé le style, comme d'habitude avec Tillinac, mais même le style eut bientôt l'air de s'ennuyer.
Je n'aime pas ça du tout. C'est un sentiment de colère. Je lui en veux, oui, un peu, à Tillinac, de s'être laissé porter par une veine redondante inutile. Ca va bien, ses histoires d'amour froissées de quinqua qui jouent aux ados. Il fallait continuer, pousser plus loin, arriver, même nulle part, tout plutôt que ce lambinage. On m'annonçait dès la première phrase du 4ème de couverture la montée et la chute d'un grand patron. Page 340 : toujours pas l'ombre d'une chute. Ca sent le foutage de gueule, le remplissage à sec. Colère, vraiment. Je lis mes livres comme je passe mes soirées : entre amis. Confiant dans la surprise, rassuré d'être étonné. Alors quand vos meilleurs potes vous lâchent en même temps qu'ils se traînent de page en page, c'est dur.
J'ai du coup attaqué les cours de littérature anglaise que Borges a donné entre 1966 et 1967. C'est prenant, mais ce n'est pas un roman. Un roman me manque maintenant. Les Bienveillantes, peut-être ? Mon exemplaire est un cadeau, en plus. Mais ses 900 pages me terrifient. Je n'en serai jamais venu à bout à Noël. Je n'ai pas non plus envie d'abandonner un autre roman tout de suite. Je relirais volontiers un Camus, Noces, mais je ne l'ai qu'en Pléiade (pardon), incompatible avec les transports en commun. Relire Dorian Gray ?
Borges : "Les intentions des auteurs sont moins importantes que les bonheurs de leur création".
Monday, November 06, 2006
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