L'idée est simple : un livre est introuvable chez les libraires et n'est plus édité par sa maison (trop faible demande rapportée aux coûts de fabrication, de diffusion et de promotion), la société allemande Book on Demand qui ouvre une succursale en France (www.bod.fr) vous l'imprime sur simple demande et vous l'envoie.
Vous trouverez davantage d'info dans l'article de Commentcamarche.net, mais les auteurs sans éditeur doivent savoir que, si BoD les publie au coup par coup à chaque commande, c'est sans relecture ni ligne éditoriale, et pour une souscription de 399 €.
On est donc ici à un croisement entre un libraire en ligne et les sociétés du type Bénévent ou Amalthée qui, prétendant être à la recherche de nouveaux auteurs, recherchent surtout de nouveaux clients, et publient absolument tout à partir du moment où vous les payez. Double bénéf' donc pour BoD qui fait payer les auteurs comme les lecteurs. Bien vu.
Certes, le système a son intérêt pour les auteurs qui peuvent ici confronter leur talent aux lecteurs. Mais de nombreux sites le proposent également gratuitement. BoD prétendra que grâce à leur catalogue, les livres d'auteurs "indépendants" seront, s'ils sont bons (i.e. s'ils se vendent), mis en avant au même rang que les best sellers. On avait entendu les mêmes arguments de la part des imprimeurs sus-cités qui offraient à leurs clients de proposer leurs livres aux différents concours littéraires. On attend toujours les récompenses.
Il y a finalement un côté apprenti sorcier dans cette aventure. On mélange tout, on flatte tout le monde, on se garantit un minimum de revenus sur le dos des auteurs. Ceux-ci n'ont ensuite qu'à se démerder pour vendre leurs livres en promouvant BoD.
Si ce système représente pour les éditeurs un palliatif intéressant aux ruptures de stock d'oeuvres peu demandées, ça reste un foutage de gueule des auteurs, planqué sous les prétextes fallacieux du web 2.0 : vous voulez être célèbre, filez-nous de la came et on vous jettera dans l'arène. Après, à vous de vous battre pendant que nous on compte les recettes.
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