Bien entendu ce qui suit s'applique surtout aux éditeurs qui ont le temps. Et peu de livres. Et peu de magasins qui les diffusent. A part Croiser le Faire, il doit bien y en avoir !
Il est impératif, après un référencement dans une Fnac, d'aller voir sur place comment les livres sont présentés. Surtout si vous n'êtes ni Gallimard ni Albin Michel ni Grasset ni... Attendez les 15 - 20 jours nécessaires pour que votre envoi soit traité par la SFL puis acheminé en magasin et enfin mis en rayon. Dès lors, de deux choses l'une : soit vos livres sont traités par le libraire qui vous les a commandés, et il s'en souvient, voire y a pris goût, et les a mis en avant sur un lutrin ou une table. Soit ils sont rangés au fond du rayon par un libraire qui s'en fout.
A la Fnac de St Lazare, peu importe qui a rangé mon envoi de 5 exemplaires des histoires irlandaises. Quand j'y suis passé, l'un des exemplaires était classé par ordre alpha en littérature étrangère, les 4 autres étaient en double rayonnage, c'est-à-dire derrière la première rangée visible, et donc eux-mêmes invisibles. Autant dire que mes 140 pages seules ne se voyaient guère, et qu'il devenait difficile voire impossible de les vendre.
Il fallut agir.
Une méthode simple et barbare aurait consisté à faire le taf à la place du libraire, et à remplacer sur un lutrin un livre débile par le nôtre. En pile, sur l'espace "Nouveautés", par exemple à la place des 3000 exemplaires du Lunar Park en poche de Bret Easton Ellis. Allez. Le problème est que vous êtes rapidement identifié comme perturbateur, et que votre subterfuge ne dure pas. Quelques minutes à peine, au mieux, et vous voici libria non grata.
Ma méthode a consisté à tranquillement ramener sur la première rangée visible 4 exemplaires qui, alignés, devenaient imposants et avaient de la gueule. Simple. Efficace. Rapide. Technique dite du "ninja qui tue".
Bien entendu cette méthode est elle aussi éphémère. Mais elle dure tout de même un peu plus longtemps, d'une part. D'autre part, quand hier je suis retourné à la Fnac St Lazare, certes, le libraire avait fait son odieux travail de classement et n'avait laissé qu'un unique exemplaire sur la première rangée. Mais n'empêche : derrière, il n'en restait que deux. J'avais donc vendu les deux autres. Mission accomplie : deux c'est mieux que zéro.
Un petit recadrage, trois exemplaires devant, et c'est reparti. Sisyphe dites-vous ? Certes. Mais moi, j'aurai de moins en moins de cailloux à ranger.
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