Sunday, April 27, 2008

Discours de la méthode

Un billet fort instructif déniché sur La Feuille. Il y est question d'une méthode en 14 points pour exister sur internet en tant qu'éditeur, écrivain, ou livre.
Intéressant, même si succinct.

1- Si vous n’avez pas de site web vous n’existez pas.
2- Les sites d’auteurs sont différents des sites de livres. Les blogs, Twitter, MySpace ou Facebook sont des outils différents, utilisez-les de différentes façons.
3- La voix est importante. Les auteurs doivent mettre à jour leur site d’auteur.
4- La fréquence est importante. C’est comme quand vous faites vos courses, les gens veulent acheter quelque chose de frais.
5- La fréquence n’est pas aussi importante que vous pouvez le penser. Si vous êtes en train d’écrire, c’est bien de faire une mise à jour une fois toutes les deux semaines. Mettez vos informations à jour le plus souvent possible.
6- La gratuité est votre ami. Rendez votre travail accessible dans son intégralité. Si quelqu’un est assez fou pour lire les 400 pages de votre roman en ligne, vous avez un fan pour la vie.
7- L’accès est vital. Soyez disponible pour vos fans. S’ils veulent vous parler, parler leur.
8- L’auteur doit enregistrer son nom de domaine. L’éditeur doit enregistrer le nom de domaine de ses livres.
9- La meilleure url d’un site d’auteur est celle de son nom (comme francoisbon.com).
10- francoisbon.ca passe si l’auteur est décidé à n’avoir aucune ambition internationale (on pourrait faire la même chose avec le .fr).
11- Si possible, le mieux est d’enregistrer les deux noms de domaines.
12- Le nom de domaine du titre du livre doit être acheté et mis à jour par l’éditeur.
13- Le site du livre n’est là que pour rapatrier le trafic web. L’url est bookname.com pour “taper” le trafic Web. Il ne sert à rien d’essayer de faire de l’optimisation pour les moteurs de recherche dans l’espoir à ce qu’il aide à la découverte du livre.
14- Il n’y a rien de mal à ce qu’un éditeur réoriente un nom de domaine d’un livre vers son catalogue.

Sunday, April 20, 2008

La bousculade des projets

Moins de posts ces derniers jours, c'est vrai. Et vous êtes chaque jour plus nombreux à me faire part de vos inquiétudes.
C'est que voyez-vous, ça commence à se bousculer dans l'emploi du temps. Virginie Côte, chanteuse veloutée pour laquelle j'avais écrit un texte de présentation, me demande désormais de lui écrire des paroles de chansons. Une bonne dizaine sur le feu. Franck, mon camarade des Petits Déjeuners du lundi et des Voyages littéraires, me propose de bosser avec lui sur un projet éditorial web. Yves Remords me pousse au train pour réfléchir à la publication de ses lettres. Les Histoires jamais entendues dans une auberge en Espagne réclament leur traduction et leur édition...
Ca s'agite ! C'est qu'il y a de la vie ! Le blog Ecrivage n'est pas mort, vive le blog Ecrivage !

Et clin d'oeil copiniâtre : je vous invite à découvrir les photos que Gilles Rammant a prises de Louise De Ville.
Cheers !

Monday, April 14, 2008

Pub 2.0 chez Belfond pour Harlan Coben


Pour la sortie de Dans les Bois, d'Harlan Coben (mon Dieu quel titre), les éditions Belfond se mettent à leur tour à la pub "2.0". Rien de très participatif, certes, mais quelques bonnes idées dans la lignée de ce que l'on trouve de plus en plus souvent pour les livres : mini-site dédié, bande annonce vidéo, pub radio, premier chapitre audio, et même consultation gratuite des 30 premières pages en ligne.
J'ai en vain tenté de récupérer la vidéo (widget google) pour la diffuser ici. Impossible également de coller les pistes audios. Voilà : ça, c'est vraiment con. Belfond n'a pas encore compris que seul le buzz favorisait la démarche vis-à-vis des internautes, et que le buzz est tellement moins axé sur une vidéo que sur la possibilité offerte à tous de la diffuser...
Rattrapez-vous éventuellement sur l'extrait en lecture (capture d'image + lien, car là aussi, rien d'importable).

Histoires irlandaises : les affres des affaires qui reprennent

Je me disais ce matin, profitant d'une journée à demi chômée pour dans mon lit langoureusement déprimer, que décidément ça allait faire 15 jours sans une commande et que damned. J'envisageai non sans une légère amertume les 2 cartons pleins qui me resteraient éternellement sur les bras, la chute de mes espoirs en un monde littéraire meilleur, la fin d'un souffle, blabla.
4 exemplaires commandés par la SFL dans ma mailbox, youpi.
Un rapport avec le post précédent ?

La citation du jour :
"Pour lutter contre l'oppression, rien de tel qu'une bière pression".

Friday, April 11, 2008

Carte des salons du livre en France

Cette carte google Maps est un outil fondamental découvert sur le site de La Feuille.


Bon, au boulot maintenant.

L'Irlande est partout


L'avez-vous remarqué ? A la radio, dans cette ambiance généreuse et sonore qu'on imagine dans les pubs de Cork ou de Galway. A la télévision, avec la campagne selon laquelle on vient en Irlande pour les paysages et on y retourne pour les irlandais. Campagne d'affichage aussi, métro, magazines...
Ce matin c'est Voyage Privé, le voyagiste préférentiel, qui m'envoie sa newsletter Spécial Irlande à -30%. Signe des temps ?
Reste que depuis le début du mois, pas une commande. Rien, nada, que dalle. J'avais cru un temps que ce flux publicitaire était la raison des bonnes ventes effectuées par internet : à force d'en entendre parler, les internautes finissaient par googliser "Irlande" voire "livre + irlande", ou par effectuer leur recherche chez un libraire en ligne puis, de fil en aiguille de bottes de foin, commander un livre sur l'Irlande sur le blog d'un éditeur, livre gratuit en téléchargement, avant de pouvoir l'acheter sur un site e-marchand...
Je crois en fait qu'internet est plus pervers encore : ce blog est resté lettre morte pendant quelques semaines. Suffisamment, je pense, pour chuter dans les référencements naturels.
Si cela se vérifie, j'en tirerai la conclusion suivante : en matière d'édition, un bon blog bien entretenu, avec titre aisément référençable, liens contextuels vers ses propres pages, image légendée avec soin, et articles fréquents, vaut mieux que de miser sur les campagnes publicitaires de produits collatéraux.
Dont acte.

Photo extraite du site bourlingueurs.com

Monday, April 07, 2008

Fluctuat.net, des étudiants, et un bilan qui réchauffe

En picorant le forum du louable site Fluctuat.net section Livres, je suis tombé sur ce message d'étudiants bien intentionnés :

"Dans le cadre de nos études, nous sommes un groupe d'étudiants qui faisons des recherches sur l'Edition et plus particulièrement les maisons d'édition. Nous aimerions à travers ce forum, échangez vos expériences. Surtout si vous êtes écrivain."

J'ai répondu, le sujet m'intéresse, mais en qualité d'éditeur surtout. J'ai proposé aux étudiants l'aide que je saurais éventuellement leur apporter. CLF n'est pas Gallimard, mais enfin, tout échange est bon.
Ce faisant, et listant les démarches que nous avions effectuées en tant qu'éditeur, je me suis doucement rendu compte que l'expérience CLF nous avait déjà permis d'aborder bien des rivages : 2 livres publiés (dont les Histoires irlandaises, hein, toute occasion est bonne de le rappeler... ahem), un 3ème en cours, rapports avec les auteurs et les graphistes, la maquette, la mise en page, les choix marketing (politique de prix, coûts de revient...) et éditoriaux, l'intérêt d'une collection, l'imprimerie, la distribution, le travail de représentant, le contact avec les libraires indépendants et les réseaux type Fnac, le référencement en magasin, la vente en ligne, le marketing online...
Les jours où le moral se berne, il fait bon y repenser un peu.