Wednesday, August 13, 2008

Devenez l'ami(e) de Tom O'Barley !


Notre écrivain Tom O'Barley, auteur des Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande, publié chez Croiser le Faire, possède désormais sa page sur Facebook.
Retrouvez-le donc, échangez avec lui, inscrivez-vous au groupe des histoires irlandaises, et faites-vous plein de nouveaux potes comme au pub !

Wednesday, July 02, 2008

Les Histoires irlandaises à la librairie Voyageurs du Monde


Comme l'ensemble des locaux, l'annexe parisienne des librairies Voyageurs du Monde occupe splendidement le 55 rue Sainte Anne. C'est un espace somptueux. Honte à moi qui n'y avais encore jamais mis les pieds, mes camarades globe trotters se sont bien moqués.
Toujours est-il que sous l'impulsion de Dragana Radic, les Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande font désormais partie de leurs références. Les âmes nomades parmi vous sauront donc les y trouver en rayon et en quantité.
Merci à toute l'équipe de la librairie pour cette confiance, c'est un véritable honneur pour la maison Croiser le Faire.

Tuesday, July 01, 2008

Second article pour Les Histoires Irlandaises !

Après la critique publiée par Geneviève dans son journal municipal, merci à Sébastien Claeys pour son article sur les Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande, publié, après interview de Tom O'Barley, sur le blog d'Eric Poindron, le Cabinet de curiosités. Fascinant et poétique, ce blog est plein de jolies surprises, en images comme en mots. C'est donc avec une fierté gourmande et assumée que Croiser le Faire y figure désormais.

Tuesday, June 03, 2008

Anatomie sentimentale

Un nouveau texte, et en fait même trois, sur le blog d'Yves Remords.
Faudra-t-il un jour publier ce journal ?
Tiens, qu'en pensez-vous ? petit sondage au débotté :
- Achèteriez-vous le journal d'Yves Remords s'il était édité ?
- Si oui, à quel prix / quel format / combien de pages ?
- Pourquoi ? (oui, pourquoi ?)

En attendant vos réponses, un extrait ci-dessous et l'intégral ici :

"ce que j'aimais surtout : me coller à elle la nuit. sentir contre mon ventre son cul. pas un petit tout dur tout plat tout froid, non. je parle là de maturité. f avait vingt trois ans mais niveau cul, pardon mais : madame. quand je dis niveau cul je ne parle pas de performance sexuelle, comprenons-nous bien. je parle anatomie des sentiments. mon sentiment à moi est creusé en rond, deux incurves épanouies, et le cul de f s'y colle parfaitement. j'ai vérifié. le soir quand elle s'endort, et la nuit quand elle dort. nickel. ça déborde peut-être même un peu. quel régal."

Tuesday, May 27, 2008

Croiser le Faire.world

Les Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande ont franchi les frontières de la France qui les a adoptées. Nous avons en effet reçu aujourd'hui notre première commande internationale, vers la Suisse.
Merci au lecteur helvète qui nous accorde sa confiance, et nos meilleures salutations à la librairie Payot de Fribourg !

Sunday, May 25, 2008

Existe en blanc, Bertrand Blier


A la question traditionnelle "alors, tes 3 romans préférés ?" ai-je hier soir voulu caser les mêmes auteurs que d'habitude. Ceux que j'ai beaucoup lus parce qu'ils ont beaucoup écrit. Mais j'oublie trop vite les hold up de mon âme dont sont capables parfois des auteurs nettement moins lus par moi. Pas forcément parce qu'ils ont moins écrits, encore que.
Ainsi, j'ai occulté ce dernier choc de lecture que fut Existe en blanc, de Bertrand Blier. Je me souviens assez bien de son interview par Pivot lors de la sortie du livre. Je revois un Blier un peu étonné d'être là, amusé. Il y avait quelque chose d'espiègle dans ses yeux, et de cocasse sur le plateau. Les questions goulues de Pivot laissaient deviner combien le livre l'avait surpris. Tout chez Blier répondait un tranquille "et pourquoi pas ?" qui m'aura donné l'envie de le lire. J'avoue, la couverture aussi, somptueuse poitrine quand je n'avais que 24 ans. Car oui, Existe en blanc existe depuis 1998. 10 ans je suis passé à côté. Pas très loin. 10 ans je le lorgnais discrètement, un beau jour viendrait où je le lirais. Ce jour c'était il y a 3 mois.
Le thème du type raide dingue des soutien gorges, livre "noir" titré "Existe en blanc", l'oeil brillant de l'auteur, la mine réjouie de Pivot... Un jour dans un carton déménagé après un décès je suis tombé dessus. En plus d'être un type bien, celui qui nous avait légué le livre avait du goût et on j'avais le même.
Globalement, cette histoire de tueur en série aux origines incertaines qui occit les femmes qui ôtent leur soutif, on s'en fout, et Blier plus encore. Elle n'est que le prétexte ahurissant pour décrire autant de femmes que possible, toutes plus sublimes les unes que les autres. Depuis Mémoire de mes putains tristes n'avais-je rien lu d'aussi beau sur les femmes. Des choses directes, brutes, des choses que les mains d'un homme en larme sont allées fouiller au fond des viscères et qui en ressortent sanglantes, puantes et visqueuses, mais jamais je n'ai lu mots mordre aussi frontalement le vrai, aussi proches du juste, aussi crument droits.
Existe en blanc, c'est l'alchimie d'un amour sans fin des femmes, du style prépondérant sur l'histoire (car le style c'est l'homme) et de la liberté. Quelle impressionnante liberté s'autorise Blier, nom d'un chien. Dans la forme, le fond, le traitement, l'humour, le n'importe quoi qui se transforme en beauté pure. Grosse, mais grosse leçon.

Monday, May 19, 2008

Tuesday, May 13, 2008

Michel Déon, un jeune homme toujours vert à la montée du soir


Canal Académie propose des émissions radios en podcast faisant intervenir des membres de l'académie française. Et après tout, ne trouve-t-on pas trop d'émissions sur ces écrivains somme toute assez nobles.
Il se trouve que l'écrivain qui m'a mis le pied à l'étrier de la lecture, et donc probablement aussi de l'écriture, est académicien depuis 1978, et participe à l'émission En Habit Vert. Michel Déon, puisqu'il faut le nommer, revient sur le travail de romancier aux multiples facettes qui est le sien, l'Irlande, les voyages, ses romans préférés, ceux qui l'ont marqué, les hussards... "Ce n'est pas à l'écrivain de décrire une femme, son corps, tout ça. C'est au lecteur. Le lecteur demande à participer." Eh oui.
Retrouvez l'auteur des Poneys sauvages, d'Un Souvenir, d'Un Déjeuner de Soleil, du Jeune homme vert et de la Montée du soir ici.
PS. J'ai été profondément emmené par les romans de Félicien Marceau, autre immortel. Retrouvez l'émission qui lui a été consacrée ici.

Sunday, April 27, 2008

Discours de la méthode

Un billet fort instructif déniché sur La Feuille. Il y est question d'une méthode en 14 points pour exister sur internet en tant qu'éditeur, écrivain, ou livre.
Intéressant, même si succinct.

1- Si vous n’avez pas de site web vous n’existez pas.
2- Les sites d’auteurs sont différents des sites de livres. Les blogs, Twitter, MySpace ou Facebook sont des outils différents, utilisez-les de différentes façons.
3- La voix est importante. Les auteurs doivent mettre à jour leur site d’auteur.
4- La fréquence est importante. C’est comme quand vous faites vos courses, les gens veulent acheter quelque chose de frais.
5- La fréquence n’est pas aussi importante que vous pouvez le penser. Si vous êtes en train d’écrire, c’est bien de faire une mise à jour une fois toutes les deux semaines. Mettez vos informations à jour le plus souvent possible.
6- La gratuité est votre ami. Rendez votre travail accessible dans son intégralité. Si quelqu’un est assez fou pour lire les 400 pages de votre roman en ligne, vous avez un fan pour la vie.
7- L’accès est vital. Soyez disponible pour vos fans. S’ils veulent vous parler, parler leur.
8- L’auteur doit enregistrer son nom de domaine. L’éditeur doit enregistrer le nom de domaine de ses livres.
9- La meilleure url d’un site d’auteur est celle de son nom (comme francoisbon.com).
10- francoisbon.ca passe si l’auteur est décidé à n’avoir aucune ambition internationale (on pourrait faire la même chose avec le .fr).
11- Si possible, le mieux est d’enregistrer les deux noms de domaines.
12- Le nom de domaine du titre du livre doit être acheté et mis à jour par l’éditeur.
13- Le site du livre n’est là que pour rapatrier le trafic web. L’url est bookname.com pour “taper” le trafic Web. Il ne sert à rien d’essayer de faire de l’optimisation pour les moteurs de recherche dans l’espoir à ce qu’il aide à la découverte du livre.
14- Il n’y a rien de mal à ce qu’un éditeur réoriente un nom de domaine d’un livre vers son catalogue.

Sunday, April 20, 2008

La bousculade des projets

Moins de posts ces derniers jours, c'est vrai. Et vous êtes chaque jour plus nombreux à me faire part de vos inquiétudes.
C'est que voyez-vous, ça commence à se bousculer dans l'emploi du temps. Virginie Côte, chanteuse veloutée pour laquelle j'avais écrit un texte de présentation, me demande désormais de lui écrire des paroles de chansons. Une bonne dizaine sur le feu. Franck, mon camarade des Petits Déjeuners du lundi et des Voyages littéraires, me propose de bosser avec lui sur un projet éditorial web. Yves Remords me pousse au train pour réfléchir à la publication de ses lettres. Les Histoires jamais entendues dans une auberge en Espagne réclament leur traduction et leur édition...
Ca s'agite ! C'est qu'il y a de la vie ! Le blog Ecrivage n'est pas mort, vive le blog Ecrivage !

Et clin d'oeil copiniâtre : je vous invite à découvrir les photos que Gilles Rammant a prises de Louise De Ville.
Cheers !

Monday, April 14, 2008

Pub 2.0 chez Belfond pour Harlan Coben


Pour la sortie de Dans les Bois, d'Harlan Coben (mon Dieu quel titre), les éditions Belfond se mettent à leur tour à la pub "2.0". Rien de très participatif, certes, mais quelques bonnes idées dans la lignée de ce que l'on trouve de plus en plus souvent pour les livres : mini-site dédié, bande annonce vidéo, pub radio, premier chapitre audio, et même consultation gratuite des 30 premières pages en ligne.
J'ai en vain tenté de récupérer la vidéo (widget google) pour la diffuser ici. Impossible également de coller les pistes audios. Voilà : ça, c'est vraiment con. Belfond n'a pas encore compris que seul le buzz favorisait la démarche vis-à-vis des internautes, et que le buzz est tellement moins axé sur une vidéo que sur la possibilité offerte à tous de la diffuser...
Rattrapez-vous éventuellement sur l'extrait en lecture (capture d'image + lien, car là aussi, rien d'importable).

Histoires irlandaises : les affres des affaires qui reprennent

Je me disais ce matin, profitant d'une journée à demi chômée pour dans mon lit langoureusement déprimer, que décidément ça allait faire 15 jours sans une commande et que damned. J'envisageai non sans une légère amertume les 2 cartons pleins qui me resteraient éternellement sur les bras, la chute de mes espoirs en un monde littéraire meilleur, la fin d'un souffle, blabla.
4 exemplaires commandés par la SFL dans ma mailbox, youpi.
Un rapport avec le post précédent ?

La citation du jour :
"Pour lutter contre l'oppression, rien de tel qu'une bière pression".

Friday, April 11, 2008

Carte des salons du livre en France

Cette carte google Maps est un outil fondamental découvert sur le site de La Feuille.


Bon, au boulot maintenant.

L'Irlande est partout


L'avez-vous remarqué ? A la radio, dans cette ambiance généreuse et sonore qu'on imagine dans les pubs de Cork ou de Galway. A la télévision, avec la campagne selon laquelle on vient en Irlande pour les paysages et on y retourne pour les irlandais. Campagne d'affichage aussi, métro, magazines...
Ce matin c'est Voyage Privé, le voyagiste préférentiel, qui m'envoie sa newsletter Spécial Irlande à -30%. Signe des temps ?
Reste que depuis le début du mois, pas une commande. Rien, nada, que dalle. J'avais cru un temps que ce flux publicitaire était la raison des bonnes ventes effectuées par internet : à force d'en entendre parler, les internautes finissaient par googliser "Irlande" voire "livre + irlande", ou par effectuer leur recherche chez un libraire en ligne puis, de fil en aiguille de bottes de foin, commander un livre sur l'Irlande sur le blog d'un éditeur, livre gratuit en téléchargement, avant de pouvoir l'acheter sur un site e-marchand...
Je crois en fait qu'internet est plus pervers encore : ce blog est resté lettre morte pendant quelques semaines. Suffisamment, je pense, pour chuter dans les référencements naturels.
Si cela se vérifie, j'en tirerai la conclusion suivante : en matière d'édition, un bon blog bien entretenu, avec titre aisément référençable, liens contextuels vers ses propres pages, image légendée avec soin, et articles fréquents, vaut mieux que de miser sur les campagnes publicitaires de produits collatéraux.
Dont acte.

Photo extraite du site bourlingueurs.com

Monday, April 07, 2008

Fluctuat.net, des étudiants, et un bilan qui réchauffe

En picorant le forum du louable site Fluctuat.net section Livres, je suis tombé sur ce message d'étudiants bien intentionnés :

"Dans le cadre de nos études, nous sommes un groupe d'étudiants qui faisons des recherches sur l'Edition et plus particulièrement les maisons d'édition. Nous aimerions à travers ce forum, échangez vos expériences. Surtout si vous êtes écrivain."

J'ai répondu, le sujet m'intéresse, mais en qualité d'éditeur surtout. J'ai proposé aux étudiants l'aide que je saurais éventuellement leur apporter. CLF n'est pas Gallimard, mais enfin, tout échange est bon.
Ce faisant, et listant les démarches que nous avions effectuées en tant qu'éditeur, je me suis doucement rendu compte que l'expérience CLF nous avait déjà permis d'aborder bien des rivages : 2 livres publiés (dont les Histoires irlandaises, hein, toute occasion est bonne de le rappeler... ahem), un 3ème en cours, rapports avec les auteurs et les graphistes, la maquette, la mise en page, les choix marketing (politique de prix, coûts de revient...) et éditoriaux, l'intérêt d'une collection, l'imprimerie, la distribution, le travail de représentant, le contact avec les libraires indépendants et les réseaux type Fnac, le référencement en magasin, la vente en ligne, le marketing online...
Les jours où le moral se berne, il fait bon y repenser un peu.

Wednesday, March 19, 2008

Livre numérique : bientôt tous éditeurs ?

Aujourd'hui à 14 h, interview de Sébastien Dupond, de Lulu.com France, sur le site des Echos.

Tuesday, March 18, 2008

Livres à la demande : arnaque ou opportunité ?

L'idée est simple : un livre est introuvable chez les libraires et n'est plus édité par sa maison (trop faible demande rapportée aux coûts de fabrication, de diffusion et de promotion), la société allemande Book on Demand qui ouvre une succursale en France (www.bod.fr) vous l'imprime sur simple demande et vous l'envoie.
Vous trouverez davantage d'info dans l'article de Commentcamarche.net, mais les auteurs sans éditeur doivent savoir que, si BoD les publie au coup par coup à chaque commande, c'est sans relecture ni ligne éditoriale, et pour une souscription de 399 €.
On est donc ici à un croisement entre un libraire en ligne et les sociétés du type Bénévent ou Amalthée qui, prétendant être à la recherche de nouveaux auteurs, recherchent surtout de nouveaux clients, et publient absolument tout à partir du moment où vous les payez. Double bénéf' donc pour BoD qui fait payer les auteurs comme les lecteurs. Bien vu.
Certes, le système a son intérêt pour les auteurs qui peuvent ici confronter leur talent aux lecteurs. Mais de nombreux sites le proposent également gratuitement. BoD prétendra que grâce à leur catalogue, les livres d'auteurs "indépendants" seront, s'ils sont bons (i.e. s'ils se vendent), mis en avant au même rang que les best sellers. On avait entendu les mêmes arguments de la part des imprimeurs sus-cités qui offraient à leurs clients de proposer leurs livres aux différents concours littéraires. On attend toujours les récompenses.
Il y a finalement un côté apprenti sorcier dans cette aventure. On mélange tout, on flatte tout le monde, on se garantit un minimum de revenus sur le dos des auteurs. Ceux-ci n'ont ensuite qu'à se démerder pour vendre leurs livres en promouvant BoD.
Si ce système représente pour les éditeurs un palliatif intéressant aux ruptures de stock d'oeuvres peu demandées, ça reste un foutage de gueule des auteurs, planqué sous les prétextes fallacieux du web 2.0 : vous voulez être célèbre, filez-nous de la came et on vous jettera dans l'arène. Après, à vous de vous battre pendant que nous on compte les recettes.

Monday, March 17, 2008

Saint Patrick, offrez un livre !


Le 17 mars, c'est la fête nationale irlandaise. La Saint Patrick, c'est sympathique.
Pour l'occasion, offrez à vos compagnons de beuverie, à vos meilleurs amis, à votre famille, à vos patrons de bar ou à vos salariés un chouette livre d'histoires irlandaises. Pour 4,75 € seulement, et livré à domicile, soit même pas le prix d'une pinte de Guinness.
Comme nous le publiions déjà ici, voici la préface des Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande :

"On n’est jamais seul dans un pub irlandais. Il y a toujours le serveur pour vous en raconter une bien bonne, ou une poignée d’habitués, marins à la retraite (mais peut-on être à la retraite de la mer ?) qui partageront toujours leurs histoires fantastiques avec vous, ou encore ce vieux chien mouillé qui vous fera volontiers la conversation pour peu que vous tendiez la main vers son museau.
Le plus souvent, les pubs de Dublin, Galway ou Donegal sont remplis de vos futurs amis. Vous les retrouverez d’une enseigne à l’autre, toujours heureux de vous revoir, toujours ravis que vous leur offriez un whiskey ou une lager. Et puis il y des fées, des leperchauns, des lutins un peu partout, eux aussi viennent se rafraîchir entre gens de bonne compagnie, il suffit de savoir regarder.
Regarder, et surtout écouter ! Car les pubs irlandais ne sont pas qu’affaire de stout. La vraie vie des pubs, ce sont leurs histoires formidables. Celles qu’on y raconte, qu’on s’échange plus volontiers que nos problèmes de bureau, de couple ou de santé, et pour les oublier aussi. La vraie vie des pubs, c’est cette aventure impossible qu’a vécue votre voisin de comptoir. Elle vous intrigue, et il le sait bien. Alors il vous la raconte à vous autant qu’à ses copains, et il en rit avec vous, avec eux, tous ensemble. Et bientôt c’est à votre tour de raconter une histoire. Attention ! Faites-les rêver, faites-leur croire que ce que vous dites est vrai. Car il n’y a d’histoire vraie que d’histoires joliment racontées. Le reste, c’est de la littérature : ça n’a pas sa place au pub.
Voici quelques aventures que m’ont racontées mes copains d’un soir, dans un pub dont j’ai oublié le nom. Le Finnegan‘s ? Le Quiet Dog ? le Crown ? Chez Matthew à Cork ou chez Lady Shannon à Londonderry ? Sincèrement je ne me souviens plus. D’ailleurs, parmi ces récits, lequel était le mien ? Lequel était vrai ?
Quelle importance. C’est maintenant votre tour : racontez nous une belle histoire, et si elle nous fait rêver, on vous paie la tournée. Slainte* !

A votre santé, en irlandais"

Sunday, March 16, 2008

Saint-Patrick, librairie, Croisic et histoires irlandaises


Mi décembre, 10 exemplaires des Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande avaient été remises en dépôt-vente à la librairie Le Triangle, au Croisic. J'en avais parlé ici. Pour les débuts du fond, là-bas, près du radiateur, le dépôt-vente consiste à déposer en accord avec le libraire un nombre d'exemplaires qui ne seront facturés qu'après la vente. En gros : vous laissez vos livres, le libraire les vend, et il vous reverse la somme convenue (le prix de vente / ex moins sa commission) après.
Aujourd'hui, 6 livres ont été vendus.
Mi décembre, ça fait donc 14 semaines que le livre est présent au Croisic. Sachant que la librairie a fermé pendant 5 longues semaines, on en est donc à un chiffre d'un livre vendu chaque semaine et demi. Encore une fois, sans promo ni presse, c'est pas mal, non ?
Amis lecteurs de la presqu'île guérandaise, en ces jours de Saint-Patrick, hâtez-vous ! Il n'en reste plus que 4.

Mise à jour dimanche 10h52 : on vient de m'appeler : plus que 3 !
Mise à jour dimanche 10h53 : plus que 2 !
Mise à jour dimanche 10h54 : plus qu'un ultime...

Wednesday, March 12, 2008

Beer contest

Sous l'impulsion de Philippe, et suite à la photo de Greg des Mardis de la bière, j'ouvre un grand concours. Il n'y a en fait rien à gagner, parlons plutôt d'une grande opération. Un grand fil rouge, allez.

Le principe : prenez une photo de votre pinte sur le sous-boc du livre "Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande", et envoyez-la moi : elle sera affichée ici-même.
Mais attention, il y a une règle à respecter : votre pinte doit arborer fièrement le logo ou le nom d'une bière non encore photographiée par les amateurs qui ne manqueront pas de s'afficher nombreux sur ces pages. Par exemple, pour la Carlsberg siglée Elephant, c'est mort.

Et en guise de rappel histoire d'initier ce grand faux concours : lundi prochain c'est St-Patrick, patron des buveurs de Guinness.
Cheers !

Tuesday, March 11, 2008

Les Mardis de la bière

Les mardis voient se réunirent depuis plusieurs années quelques amateurs de bière dans des établissements bienheureux.
En contact depuis peu avec l'un des membres fondateurs de cette glorieuse association, j'ai eu l'honneur de voir Les Histoires irlandaises mises en scène de façon pragmatique.
En effet : sur le 4ème de couverture, nous avons fait figurer, en guise de blague, un "cercle vicieux", ce rond tracé par le cul d'un verre de bière humide, au centre duquel figurait la mention "Pose ta pinte ici".
Dont acte.
Merci Greg, je lève mon demi aux amis du mardi.

Monday, March 03, 2008

Portrait d'une fumeuse



Nouveau texte sur le blog d'Yves Remords. La collection s'étoffe. J'ai envie de voir ces textes illustrés, ou pourquoi pas lus à leur tour, puis publiés. Qu'en pensez-vous ?

En apéro, je vous colle le début.

"d. était arrivée depuis pas bien longtemps, moi non plus. ça nous faisait un point commun. ça nous autorisait un peu de complicité. si nous devions nous montrer combatifs devant nos boss, nos regards croisés se soulageaient du poids du doute. qu'est-ce qu'on fout là ? ça va toi ? ils sont dingues non ?
chaque entreprise est un univers fermé. avec des fuites vers l'extérieur, pour raison de business, mais sinon c'est fermé. codes propres à l'entreprise. langage propre à l'entreprise. rapports humains propres à l'entreprise. symboles propres à l'entreprise. valeurs propres à l'entreprise. sexualité propre à l'entreprise. c'est la culture d'entreprise. je franchis une porte mais c'est un sas, le seuil d'un sanctuaire. une fois que j'y suis je constitue l'entreprise, je la façonne, j'en suis un membre comme le bras, le ventre, un orteil. par les petites fenêtres qui donnent de l'extérieur vers l'entreprise je me sens observé en uniforme propre à l'entreprise. sale. u.s.s. enterprise, nous, l'entreprise, paumés dans l'espace à la conquête des nouveaux marchés qui nous permettront de survivre un mois de plus.
dans ce vaisseau croiser le regard de d. était un miracle ténu."

La suite ici.

Photo : Jehsong Baak, "Doubles 3", galerie Wanted Paris.

Sunday, March 02, 2008

Ecoutez l'intro du livre "Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande"

Je vous en avais parlé ici, et voici le kick off :





Ok, il y a du souffle. C'est la mer, les falaises de Moher. Comme si vous y étiez, non ?
A votre tour !

Recrute voix pour livre en version audio gratuite


Alban Martin propose de télécharger son livre L'Âge de Peer en version audio de plusieurs fichiers. C'est gratuit et original. Ca permet d'emmener le livre en balade dans son iPod. Une belle démarche.

Que j'envisage de suivre en lisant ou faisant lire les histoires irlandaises et de les présenter ici en téléchargement gratuit.

Est-ce que des voix charitables souhaiteraient se faire entendre pour une petite lecture ? Téléchargez la version gratuite ici, choisissez votre nouvelle, lisez, enregistrez, et envoyez-moi tout ça !

Wednesday, February 27, 2008

L'arnaque du Monde et du Kindle

Merci à Daniel Schneidermann et ses équipes d'avoir éclairci le mystère de cet article publié dans le Monde il y a quelques jours, à propos du Kindle, et qui me semblait un peu élogieux.
Il s'avère donc, selon le site d'Arrêt sur Images, que Le Monde est partenaire privilégié du Kindle (lecteur d'ebook) d'Amazon. Ceci explique cela. C'est navrant de procéder ainsi quand on a la légitimité que ce quotidien possède encore. Le contrecoup est cruel : le Kindle n'apparaît plus si génial. Super opé.

Sunday, February 24, 2008

Rebelles, d'Anna Godbersen chez Albin Michel, un site qui claque mais ne clique pas


Cliquez sur le joli site ci-dessus : vous naviguerez de façon très agréable dans la présentation du nouveau roman d'Anna Godbersen, Rebelles.
L'idée, chippée chez Par-delà est intéressante : c'est viral, très qualitatif, et plutôt complet. Le risque aurait été de bâcler un site avec trois infos inutiles et de communiquer sur un "top nouveau moyen de promovoir le livre qui déchire 2.0".
Sauf que :
- le prix est introuvable. Quand bien même il existerait, avoir à le chercher quand on veut le connaître est une grave erreur.
- le nombre de pages ? le format ?
- la couverture ? On la devine avec le visuel récurrent, mais est-ce vraiment celui-ci qu'on devra chercher en magasin ?
- un truc dingue : aucun lien vers une boutique en ligne permettant de réserver ou acheter le livre ! Le lien vers le site de l'éditeur ? On tombe sur sa home page, même pas sur la fiche du livre.
- un champ de saisie de newsletter aurait permis d'impliquer le lecteur, lui fournir des infos complémentaires (des "bonus du livre" auxquels je crois de plus en plus pour poursuivre la lecture et le voyage dans un texte qui nous a plu), et surtout aurait permis d'enrichir une base client / prospect de plus en plus fondamentale.
- le code qui permet d'exporter le site compagnon plante... et impossible de le trouver sur le site-mère : fermez la balise < / embed> pour le corriger.

A quoi sert ce site ? A promouvoir le livre. Dans quel but ? Le vendre. Mais tous les éléments nécessaires à la vente sont absents. On se retrouve avec un joli site inutile.

Friday, February 22, 2008

Kindle dans le Monde


Le Monde d'hier consacre une "analyse" plus proche de l'infomercial au succès du Kindle, le support électronique d'Amazon permettant de lire et de télécharger des e-books. L'info à retenir à mon sens est surtout la tendance américaine, signe avant-coureur à ne jamais négliger.
Un test du Kindle sur Techcrunch.

Wednesday, February 20, 2008

Editeurs, représentants : 2 ou 3 petits trucs que vous savez sûrement déjà pour mieux vendre vos livres

Bien entendu ce qui suit s'applique surtout aux éditeurs qui ont le temps. Et peu de livres. Et peu de magasins qui les diffusent. A part Croiser le Faire, il doit bien y en avoir !
Il est impératif, après un référencement dans une Fnac, d'aller voir sur place comment les livres sont présentés. Surtout si vous n'êtes ni Gallimard ni Albin Michel ni Grasset ni... Attendez les 15 - 20 jours nécessaires pour que votre envoi soit traité par la SFL puis acheminé en magasin et enfin mis en rayon. Dès lors, de deux choses l'une : soit vos livres sont traités par le libraire qui vous les a commandés, et il s'en souvient, voire y a pris goût, et les a mis en avant sur un lutrin ou une table. Soit ils sont rangés au fond du rayon par un libraire qui s'en fout.
A la Fnac de St Lazare, peu importe qui a rangé mon envoi de 5 exemplaires des histoires irlandaises. Quand j'y suis passé, l'un des exemplaires était classé par ordre alpha en littérature étrangère, les 4 autres étaient en double rayonnage, c'est-à-dire derrière la première rangée visible, et donc eux-mêmes invisibles. Autant dire que mes 140 pages seules ne se voyaient guère, et qu'il devenait difficile voire impossible de les vendre.
Il fallut agir.
Une méthode simple et barbare aurait consisté à faire le taf à la place du libraire, et à remplacer sur un lutrin un livre débile par le nôtre. En pile, sur l'espace "Nouveautés", par exemple à la place des 3000 exemplaires du Lunar Park en poche de Bret Easton Ellis. Allez. Le problème est que vous êtes rapidement identifié comme perturbateur, et que votre subterfuge ne dure pas. Quelques minutes à peine, au mieux, et vous voici libria non grata.
Ma méthode a consisté à tranquillement ramener sur la première rangée visible 4 exemplaires qui, alignés, devenaient imposants et avaient de la gueule. Simple. Efficace. Rapide. Technique dite du "ninja qui tue".
Bien entendu cette méthode est elle aussi éphémère. Mais elle dure tout de même un peu plus longtemps, d'une part. D'autre part, quand hier je suis retourné à la Fnac St Lazare, certes, le libraire avait fait son odieux travail de classement et n'avait laissé qu'un unique exemplaire sur la première rangée. Mais n'empêche : derrière, il n'en restait que deux. J'avais donc vendu les deux autres. Mission accomplie : deux c'est mieux que zéro.
Un petit recadrage, trois exemplaires devant, et c'est reparti. Sisyphe dites-vous ? Certes. Mais moi, j'aurai de moins en moins de cailloux à ranger.

Monday, February 18, 2008

Un point sur les compteurs de vente


Avec bientôt un an d'existence, le livre des éditions Croiser le Faire "Histoires jamais entendues dans un pub en Irlande" n'est plus une nouveauté. Du moins le pensais-je, au point de baisser un peu les bras quant à sa diffusion. D'ailleurs, la libraire de la Fnac Défense m'avait clairement éconduit sous ce prétexte. Dixit : "Mars 2007 ? Ce n'est plus une nouveauté. Je ne vous le prendrai pas." Dont acte.
Un mouvement de panique, un peu, alors que je venais de recevoir les 500 exemplaires du retirage...
Mais nous recevons chaque lundi avec une régularité intrigante un bon de commande de la SFL, qui gère les approvisionnements des Fnac de France. Ces commandes proviennent à la fois du site web de la Fnac, des commandes de clients qui ne trouvent pas le livre en magasin, et des magasins eux-mêmes qui effectuent un "réassort" (une commande permettant de recomposer un stock épuisé ou en cours d'épuisement). Entre 2 et 5 exemplaires chaque semaine, parfois jusqu'à 10, et même 11 hier.
J'avais établi la liste des quelques magasins démarchés. Cette présence suffit-elle à auto-alimenter les ventes, comme il semble ? Quelle est la part du site Fnac.com où le livre se maintient en bonne position parmi les meilleures ventes de livres sur l'Irlande ? Quelle stratégie en déduire, tant sur l'aspect nouveauté que sur l'impact d'une présence en magasin (coûteuse à établir) ? Ce blog-même a-t-il une influence ? Verra-t-on un nouvel impact du fait de la diffusion gratuite du livre en téléchargement ? Et surtout : qui commande ?
L'enquête est en cours.

Visuel : Evolution des commandes SFL (Fnac) du livre Histoires jamais entendues dans une pub en Irlande, ed. Croiser le Faire 2007

Tuesday, February 05, 2008

Livres : Promotion 2.0

La plupart des blogs qui s'interrogent sur le promotion en ligne des livres font état d'une véritable effervescence. La Feuille relève les spots pub vidéos de Flammarion, Blandine Blongre note les pages MySpace créées pour les personnages de romans, Virginie Clayssen insiste sur la diffusion audio en parallèle du texte... De nombreux chantiers sont en cours, et tout cela est passionnant. Le projet est de franchir aussi vite que possible la fracture quasi éthique qui sépare le livre (objet solitaire vs. world wide web, papier vs. écran, concret vs. virtuel, industrie vs. start-ups, passif séculaire vs. modernité) du net. Les premières tentatives ne sont pas forcément les plus abouties, mais elles posent au moins les bases. C'est à saluer.
Il y a quelques mois, un gros éditeur m'avait contacté pour monter le plan de communication online de l'une de ses prochaines grosses sorties. Il y était question notamment de créer les blogs des principaux personnages, tenus à jour régulièrement, d'organiser un concours, voire de laisser aux lecteurs la possibilité d'imaginer la fin (une fin alternative, pourquoi pas ?), d'ouvrir en parallèle le blog de l'éditeur, qui allait lever un voile sur son travail, ses enjeux, ses attentes. Il fallait aussi définir la stratégie marketing avec les distributeurs en ligne (Fnac, Amazon...) Le tout était surtout d'offrir ce que j'avais appelé les "bonus" du livre. De même que pour un DVD, un livre pourrait proposer des suppléments, en amont comme en aval de sa sortie.
Y aurait-il pour vous des bonus à un livre que vous attendriez particulièrement ?

Wednesday, January 30, 2008

Les Histoires irlandaises comme en vrai


Découvert via le blog de La Feuille, le logiciel Issuu permet de lire un livre ou un magasine sur un écran avec un joli effet de tournage de pages. C'est beau, non ?

Et vous pouvez toujours obtenir le texte gratuit ici et en vrai livre .

Ecrire d'accord, mais parler d'abord


Dans l'absolu, je commence mes journées de travail d'écriture par ouvrir le texte sur lequel je bosse, puis par dériver mollement vers la fenêtre msn de mes contacts. Je clique un nom ou deux, je discute quelques minutes avec mes potes arrivés les premiers au bureau, un lève-tôt à domicile, un parent libéré par la crèche.
Ecrire est un acte foncièrement solitaire. Je fais tout pour ne pas trop m'enfermer dans cette solitude, et je sais en parallèle comme je suis incapable de travailler si je ne suis pas parfaitement seul.
Mais comme pour mieux accepter cette solitude, j'ai besoin, avant de m'y plonger, d'un dernier adieu au monde que je laisse et où je suis social, nombreux, partie d'un tout, d'un groupe. Un peu comme on retarde au plus serré le moment de sauter dans le train qui démarre, en équilibre tordu sur le marchepied, la main encore accrochée à celle de la fiancée qui, elle, reste, avec votre famille, vos amis, et toutes les autres fiancées qui tantôt iront se marrer au bar du coin à se raconter des craques. Alors que vous, dans le train, vous serez seul avec un sandwich pas bon.
Ca ressemble au moment précis où l'on coupe les gaz de la montgolfière pour qu'elle dérive, seule. Dans le silence soudain revient la trace inaperçue du bruit du brûleur, voix de quelque chose de mécanique, de contrôlé, sur lequel la main de l'homme a encore un effet, quelque chose qui accroche encore à la société des gens de la Terre. Ensuite, c'est fini, ce son est un souvenir laissé dans l'air, déjà derrière, et vous êtes après, dans ce "maintenant", ce "là" qui vous dépasse un peu, qui est une fraction de seconde devant vous, et que vous regardez un peu éberlué de ce que, pour lui, vous abandonnez comme une traîne de soie blanche derrière vous.
C'est un rite grossièrement poli de nostalgie qui m'aide bien : parler d'abord me transporte confortablement vers le travail d'écriture. Ou blogger.

Photo : Buttermere Hills, Dan Prince, Galerie Wanted Paris

Tuesday, January 29, 2008

Téléchargement de livre gratuit par HarperCollins

Le débat sur le livre gratuit en téléchargement s'intensifie. Le blog Par-delà fait part des réflexions menées par la maison HarperCollins et conclut que :

"Les effets escomptés en terme de marketing peuvent être multiples:

- L'éditeur communique sur un titre de manière détournée et peut espérer une couverture médiatique plus large que celle anticipée par un plan de communication traditionnel.
- Il accroît sa base de donnée clients puisque l'obtention de l'ouvrage est soumise à une inscription préalable.
- Il pourra relancer les acquéreurs du premier tome lors de la sortie des opus suivants."

Saturday, January 26, 2008

L'Alchimiste de Paulo Coelho piraté par... lui-même (ou : livre gratuit ici !)


Link: sevenload.com

Lu sur Torrent Freak (merci Astro), Paulo Coelho aurait volontairement diffusé ses livres en téléchargement gratuit sur des serveurs P2P, et aurait ainsi constaté une phénoménale augmentation des ventes de ses vrais livres (avec du papier, des pages et tout).
Au-delà de ce qu'on pourra penser de l'oeuvre de Coelho, ça reste intéressant. Lui n'a rien à perdre parce qu'il est déjà suffisamment riche rien qu'avec ses ventes en librairies. Cette expérience pouvait se tenter, avec quand même une bonne dose de courage. Les fruits semblent carrément juteux. On a également accusé Radiohead de faire semblant de bouleverser le monde du disque avec la vente de leur dernier album en téléchargement à un prix laissé totalement libre au public. Résultats stupéfiants paraît-il, mais qui ouvrent un début de débat : Le fait que ces stars dans leur domaine pratiquent cette méthode avec succès peut-il être reproduit avec des résultats similaires par des non-stars ? Par des amateurs ? des groupes ou des écrivains qui galèrent ne risqueraient-ils pas de leur côté un échec cuisant et une diffusion totalement gratuite de leur oeuvre ? Peut-on généraliser le modèle sous prétexte que deux d'entre eux l'ont approuvé ?
Bien entendu non, mais il faut ces visionnaires, ces expérimentateurs couillus pour faire avancer le rapport de la culture au web. Il faut des types comme eux qui, n'ayant rien à perdre, non seulement proposent mais testent, éprouvent, valident peu à peu et surtout font connaître de nouvelles ouvertures.
Qu'a à perdre une maison comme Croiser le Faire à proposer ses livres en téléchargement gratuit ? Rien, nada, que dalle. Soit les livres se vendent et sont amortis, soit elle reste avec what mille exemplaires sur les bras. Personne ne choisira entre le téléchargement gratuit et un exemplaire en dur, puisque personne, à part vous qui lisez, n'est même au courant que les exemplaires en dur existent. Et quand bien même : le public qui croise à la Fnac où le livre est en vente ne se déplace pas jusque sur ce blog. Dès lors quel manque à gagner à distribuer gratuitement en téléchargement ? Au pire, le livre ne sera que lu. Au mieux, il sera connu par un plus grand nombre, puis acheté, puis seront achetés les autres titres de la même maison, de la même collection ou du même auteur.
Finalement, le modèle économique opposant le livre en dur au e-book n'existe peut-être pas. Ce qui existe davantage serait une sorte de confiance dans l'internaute, être humain curieux, davantage prompt à sourire à l'opportunité de découvrir un livre proposé par pure volonté de communiquer puis à considérer que son argent mérite de soutenir l'auteur qu'à se voir taxer sans cesse au point de pirater tout ce qui bouge, mû par cette étonnante capacité à filer des coups de lattes dans les tibias de celui qui le prend pour un con.

Vous trouverez donc les Histoires jamais entendues dans un Pub en Irlande ici ou . A vous de choisir, puis de choisir.

Thursday, January 24, 2008

Repré de justice


Repré, pour représentant : commercial dont le job consiste à faire le tour des magasins (dans le cas qui nous occupe, des librairies), pour y placer les livres de la ou des maison(s) d'édition pour lesquelles il travaille.
Ce qui est intéressant de cette démarche, c'est qu'elle me permet d'ajouter une dimension à mon exploration de la chaîne du livre : vendeur, puis auteur, éditeur, et désormais, donc, repré. Il est également très intéressant de rencontrer les libraires qui vendront votre livre. Si se farcir les Fnac une par une, et pour une seule référence, n'est pas ce qu'on a inventé de plus glamour, ça reste une expérience nécessaire : vous vendrez toujours davantage d'exemplaires à la personne que vous avez en face de vous qu'à celle qui vous n'aurez qu'au téléphone. Et puis le livre reste une industrie humaine, de contact, in contact établi autour d'un objet, qu'il faut donc montrer d'un côté, toucher de l'autre. Voir le livre manipulé, feuilleté, commenté spontanément, entendre les interrogations (c'est une traduction ? C'est une nouveauté ? C'est américain ?), suivre le regard du libraire pour tenter de saisir ce qui l'intéresse est capital pour les prochains livres que nous publierons.
Et encore une fois, d'un être humain à un autre il se passe toujours quelque chose de plus qu'un simple job. Vous êtes une association ? Insistez là-dessus. Vous recueillerez une sympathie compréhensive de la part des libraires, ne serait-ce que pour le courage dont vous faites preuve de vous lancer dans cette aventure, qui brille toujours au fond de leurs yeux, et parce que vous avez eu la démarche d'aller les rencontrer, de vous bouger, de venir vers eux. Face aux grosses machines qui alignent des dizaines de titres par office, vous devinerez tôt le plaisir que ces libraires ont à retrouver, pour quelques minutes, le goût d'un certain artisanat.

Bilan des courses, la plupart des Fnac parisiennes prennent 5 exemplaires, pour la forme, pour voir. C'est le mot qui revient le plus souvent : "J'en prends 5 pour voir, et puis on fera du réassort si besoin". Parfait. A partir du moment où l'une d'entre elles en prend même 5, les autres suivront. Un panurgisme qu'il faut prendre de façon positive. 5, ça fait une jolie pile sur un lutrin, et ça part vite, donc ça réassortit vite.

Fnac Forum : 5
Fnac St-Lazare : 5
Fnac Ternes : 5, par téléphone.
Fnac Italie : j'en sais rien, commande en attente, mais arrivé à la bourre j'ai dû laisser les coordonnées du livre sur le comptoir. Autant dire que le livre n'a pas été travaillé.
Fnac Montparnasse : par un curieux hasard, ils en avaient déjà.
Fnac Défense : 0, par téléphone. Comme quoi...
Il en reste quelques uns à Boulogne et à Velizy.

Il faudra que je ne tarde pas à contacter la direction produit de Virgin, dont on obtient les coordonnées directement en magasin.
Et tant d'autres choses encore.
Quoi qu'il en soit, si vous passez par l'une de ces Fnac, faites donc un tour au rayon littérature étrangère ! Les Histoires irlandaises y sont sûrement joliment présentées. Sinon, n'hésitez pas à les réclamer :)

Photo : Karen Linke, Wedding, galerie Wanted Paris

Monday, January 07, 2008

Rhum, Blaise Cendrars, et autres biographies


Excellente après-midi dans un café miteux face à Beaubourg il y a quelques jours. La conversation a tourné autour des biographies. Gil et Gui en lisent pas mal. Ca leur en apprend beaucoup sur le sens de la vie, et en écho la leur. De Truffaut à Lemmy, de Joey Starr à Angela Davis. Il y a toujours quelque chose de fascinant dans l'introspection des soleils. Un éclairage décalé mais radical. Quelque chose de David contre le Goliath du destin. On se rêve tous en David. Je me suis souvenu que j'avais acheté Rhum, biographie d'un aventurier explorée par Cendrars. Un titre magnifique avec cette phrase splendide en intro : "Je dédie cette vie aventureuse de Jean Galmot aux jeunes gens d'aujourd'hui, fatigués de la littérature, pour leur prouver qu'un roman peut aussi être un acte." J'avais voulu faire un peu ça en écrivant La Fille de l'Aventurier. Mais Rhum m'a saoulé au bout de 10 pages.
Je ne lis jamais de bios. Je leur préfère toujours les notices figurées à l'entrée des romans. Une notice bio est comme un poème : sa concision porte les rêves plus loin.
Une bio me gène parce qu'elle soumet le style de l'auteur à une quête de vérité, et voici bien une quête peu intéressante. qu'importe au fond la vérité ? Richard Burton : "Si la légende est plus belle que la vérité, alors écrivez la légende".
Le style seul compte. Le style seul en apprend sur l'être humain derrière les lignes. On peut faire une biographie extraordinaire de toute vie. De n'importe quelle vie. C'est bien ce que m'a enseigné l'écriture de La Fille... On peut tous apprendre des millions de choses de notre voisin de palier, notre boulanger, cette inconnue qui traverse la rue sous notre fenêtre. Question de style : toute vie est riche quand elle est bien racontée. L'extraordinaire n'est pas dans le merveilleux mais dans l'émerveillement. La leçon que je tire d'un ouvrage n'est pas dans la vie qu'il relate mais dans la façon dont un homme s'en émerveille.
J'ai appris beaucoup plus de l'enthousiasme de mes camarades à parler des biographies qu'ils lisaient que de toutes les biographies réunies.

Thursday, January 03, 2008

A l'assaut des magasins

Bon, va falloir que j'arrête avec les termes guerriers. Certes, vendre des livres devient vital pour moi depuis ma démission, mais ce n'est pas une guerre. Enfin bref.

Résultat de ma première journée de rdv dans les Fnac, le planning de la semaine prochaine commence à se charger. Le but de ces rdv est de vendre des Histoires Irlandaises à chacun des magasins. C'est le vif du sujet.
Samedi : rdv à la Fnac Forum
Mardi : rdv à la Fnac St Lazare
Jeudi : rdv la Fnac Italie 2
Demain vendredi : rappeler les Fnac Défense et Montparnasse pour caler des rdv.
Et Ternes m'a gentiment commandé des exemplaires par téléphone. C'est pas adorable ça ?

Je dois également faire parvenir un exemplaire avec argu et conditions au Comptoir Irlandais. Ca part demain au courrier du matin.
Quant aux Virgin, j'attends leur retour de mail pour savoir comment référencer les livres chez eux. Ensuite, c'est reparti pour la tournée des magasins.
Après ça, il faudra préparer le France World Tour : les magasins de province.
Et la presse.
Et les réseaux de librairies indépendantes.
Et tant d'autres choses.
Mais ça avance. Ca avance.